Lancée il y a quelques mois, l’opération “Safisha muji wa Goma” avait suscité un certain espoir. Les autorités avaient promis de traquer les bandits et de rétablir l’ordre. Mais, malgré les efforts déployés, les résultats se font attendre.

L’insécurité persiste, voire s’aggrave, et les habitants ont le sentiment que la situation est hors de contrôle.

Chaque jour, les autorités appellent à une collaboration accrue entre la population et les forces de l’ordre. Mais, cette demande est accueillie avec scepticisme par les habitants, qui doutent de la sincérité des autorités et de leur capacité à résoudre le problème.

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Les causes de l’insécurité

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Selon un constat fait par la rédaction de Kivu7, les causes de l’insécurité à Goma sont multiples et complexes. Elles sont liées à la pauvreté, au chômage, à la prolifération des armes légères et de petits calibres, ainsi qu’à la présence de jeunes armés dits “Wazalendo”, dans la ville. La porosité des frontières et la faiblesse des institutions étatiques sont également des facteurs aggravants.

La révolte citoyenne

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L’insécurité, qui s’est intensifiée ces derniers mois, a poussé une partie de la population à prendre les choses en main.

Pour tenter de se protéger, des jeunes ont adopté des mesures radicales. Dans certains quartiers, des jeunes érigent chaque soir des barricades pour bloquer les routes et empêcher les véhicules suspects de circuler. Les patrouilles de police sont particulièrement visées, accusées de complicité avec les malfrats.

Cette réaction de la population témoigne d’une profonde défiance envers les autorités. Nombreux sont ceux qui se demandent comment une ville comme Goma, où la présence militaire est omniprésente, peut être le théâtre d’autant de violences ?

Amour Imani Christian