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Goma : un chauffeur de taxi assassiné à Kyeshero

La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu est une fois de plus endeuillée par un acte criminel. Ce mardi 24 décembre, un jeune chauffeur de taxi-voiture a été retrouvé sans vie dans le quartier Kyeshero, près du rond-point Kituku, dans la partie ouest de la ville.

Des témoins sur place rapportent que la victime aurait été la cible d’une fusillade survenue dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 décembre, vers minuit. Les premiers éléments recueillis par les autorités indiquent que le chauffeur aurait été attaqué, alors qu’il exerçait son activité. Criblé de balles, il n’a pas survécu à ses blessures.

Le corps de la victime, découvert dans une mare de sang à l’aube a rapidement alerté les riverains, qui ont prévenu la police. Des membres de l’Association des conducteurs de taxis de Goma se sont également rendus sur le lieu, visiblement choqués par ce drame.

La dépouille a été transportée à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu par les forces de l’ordre, assistées par des collègues du défunt. Les autorités n’ont pas encore révélé l’identité de la victime, en attendant que sa famille soit officiellement informée.

Ce meurtre intervient dans un contexte où le maire de Goma avait récemment salué une « prétendue » baisse de criminalité urbaine, grâce à un renforcement des patrouilles nocturnes et à la collaboration entre la police et les habitants. Cependant, ce nouvel incident remet en question ces affirmations.

Des observateurs et des habitants dénoncent une recrudescence d’actes criminels particulièrement dans les quartiers périphériques comme Kyeshero, où les forces de sécurité semblent moins présentes.

Les autorités locales, en particulier la police, se disent engagées à traquer les auteurs de ce crime. « Nous ne laisserons pas cet acte impuni. Une enquête a déjà été ouverte pour identifier et arrêter les responsables », a déclaré un officier de la police rencontré sur place.

Les conducteurs de taxis, eux, expriment leur inquiétude face à l’insécurité qui plane sur leur métier. « Nous sommes devenus des cibles faciles. Si rien n’est fait, nous risquons de voir de nombreux chauffeurs abandonner leur activité par peur pour leur vie », déplore un membre de l’Association des conducteurs de taxis de Goma.

Les habitants de Kyeshero et les membres de la société civile appellent à un renforcement des mesures de sécurité, notamment une intensification des patrouilles nocturnes et une présence plus visible de la police dans les quartiers jugés à risque.

Ce drame relance également le débat sur l’inefficacité des dispositifs sécuritaires dans une ville où les citoyens continuent de vivre sous la menace d’une criminalité persistante.

Ngise Katende

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