Un climat de tension palpable règne au sein de la communauté éducative du Nord-Kivu. Les enseignants, réunis en assemblée générale ce vendredi 30 août à Goma, ont posé un ultimatum : pas de rentrée scolaire le 2 septembre prochain sans une revalorisation salariale conséquente.
Ils exigent un salaire mensuel de 500 dollars américains, une somme qu’ils jugent indispensable pour assurer leur survie et celle de leurs familles dans un contexte socio-économique de plus en plus difficile.
Depuis son instauration, la gratuité de l’enseignement, un principe constitutionnel en République démocratique du Congo, se heurte aujourd’hui à la réalité des salaires dérisoires des enseignants. Ces derniers, confrontés à une inflation galopante et à une dégradation constante de leurs conditions de travail, estiment que leurs revenus ne leur permettent plus de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
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“Nous sommes fatigués d’enseigner le ventre vide. Il faut que les autorités nous entendent et prennent des mesures urgentes”, confie un enseignant, le visage marqué par la fatigue.
Les enseignants du Nord-Kivu ne sont pas les seuls à se mobiliser. À travers le pays, de nombreux syndicats d’enseignants dénoncent les mêmes maux : salaires insuffisants, manque de matériel pédagogique, infrastructures scolaires délabrées.
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Cette crise de l’éducation a des conséquences dramatiques sur la qualité de l’enseignement et sur l’avenir de la jeunesse congolaise. De nombreux élèves sont privés de cours, les programmes scolaires sont perturbés et les inégalités s’accentuent.
En attendant, le gouvernement provincial est appelé à trouver une solution rapide à cette crise. Les 500 dollars américains réclamés par les enseignants représentent-ils un montant réaliste ? Quelles sont les marges de manœuvre financières de la province ? Comment concilier les exigences des enseignants avec les contraintes budgétaires ? Autant de questions auxquelles les autorités devront répondre dans les prochains jours.
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Amour Imani Christian