Autour de la ville de Goma au Nord-Kivu, se trouvent une série sans fin de camps et sites des déplacés, qui vivent dans des conditions humanitaires déplorables. Malheureusement, des individus malveillants profitent de cette situation pour exploiter ces personnes et principalement, les femmes et filles.

À en croire Jean-Paul Waitswalo, un notable du Nord-Kivu, des hommes exploitent sexuellement ces femmes et filles déplacées, profitant de leur vulnérabilité. « Des actes ignobles observés dans les camps de déplacés tout autour de la ville de Goma où certains hommes exploitent la vulnérabilité des femmes et des filles, en échange de relations sexuelles contre l’argent », le fait tristement décrit par ce notable.

Il mobilise alors à la condamnation : « Ces actes doivent être fermement condamnés », insiste Jean-Paul Waitswalo. Selon ses dires, ces pratiques constituent une atteinte grave à la dignité humaine et pas seulement cela, c’est « une forme flagrante de violence basée sur le genre », qui est déjà interdite par les lois tant nationales qu’internationales.

Parmi les textes légaux qui pénalisent ces pratiques, le Code pénal Congolais, aux côtés d’autres instruments internationaux ratifiés par la République démocratique du Congo. Ici, on retrouve notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et les principes des droits de l’homme, qui mettent en avant-plan, la protection des femmes et filles contre les formes de violence, d’exploitation et d’abus.

Le notable du Nord-Kivu plaide ainsi pour le renforcement de la sensibilisation dans des camps et sites de déplacés, dans le but de s’assurer d’une meilleure protection de toutes les victimes et surtout, pour leur fournir un accès à des services d’aide au niveau psychologique, juridique et économique.

Jean-Paul Waitswalo exhorte cependant les autorités à différents niveaux, à mener des enquêtes rigoureuses afin « d’identifier et sanctionner » tous les responsables de ces abus.

La Rédaction