L’humanité commémore le 31 juillet de chaque année, la journée dédiée à la femme africaine. En cette occasion, Jean-Paul Waitswalo, notable du Nord-Kivu salue la résilience de celle de l’Est de la République démocratique du Congo, où résonnent depuis plus de trois décennies, les bruits d’armes de différents calibres.

Dans un message, il adresse ses pensées « les plus profondes » et « solidaires » à ces personnnes, qui ont presque tout perdu mais dont la résilience fait rayonner la région.

« Ces femmes, mères, soeurs, filles, entrepreneures, cultivatrices, éducatrices et bâtisseuses silencieuses de nos communautés, vivent dans une région qui endure depuis trop longtemps les affres d’une guerre, qui ne dit pas son nom », s’alarme le notable du Nord-Kivu.

Voici l’intégralité du message de Jean-Paul Waitswalo aux femmes africaines :

En ce 31 juillet, alors que le monde célèbre la Journée internationale de la femme africaine, mes pensées les plus profondes et solidaires se tournent vers les femmes de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Ces femmes, mères, sœurs, filles, entrepreneures, cultivatrices, éducatrices et bâtisseuses silencieuses de nos communautés, vivent dans une région qui endure depuis trop longtemps, les affres d’une guerre qui ne dit pas son nom.

À l’Est de mon pays, la femme congolaise ne vit pas, elle survit.
Elles sont nombreuses à avoir vu leurs villages incendiés, leurs maris assassinés, leurs enfants arrachés à leurs bras. Elles ont enduré l’indicible : les violences sexuelles utilisées comme armes de guerre, les déplacements forcés, la misère, les humiliations… Et pourtant, elles restent debout. Oui, debout !
Elles continuent à porter la vie, à nourrir leur famille avec si peu, à enseigner l’espérance malgré le fracas des bombes, à transmettre des valeurs même lorsque tout autour semble se désagréger.

En cette journée symbolique, je veux saluer leur force, je veux honorer leur courage, leur dignité, leur résilience, je veux rappeler à la conscience nationale et internationale que le combat pour la paix à l’Est de la RDC est aussi un combat pour la dignité de la femme africaine.

L’Afrique ne pourra réellement avancer tant que ses femmes les plus vulnérables sont abandonnées aux mains de milices, de l’indifférence et de l’injustice.

J’appelle tous les acteurs politiques, sociaux et communautaires à placer la cause de la femme congolaise de l’Est au centre des priorités. Il est temps de leur rendre la voix, de leur offrir la sécurité, l’accès à la justice, à la santé, à l’éducation et à l’autonomie économique.
Femmes de l’Est de la RDC, vous n’êtes pas seules.

En cette journée, nous élevons nos voix pour vous. Nous nous engageons à ne pas vous oublier car c’est dans vos larmes que jaillit la promesse d’un avenir plus juste, plus digne, plus humain pour notre pays tout entier.

Vive la femme africaine ! Vive la femme congolaise ! Vive la femme de l’Est, pilier silencieux d’une nation qui doit enfin se relever.

La Rédaction