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RDC : entre tueries à l’Est et festivités à Kinshasa, la population du Nord-Kivu étouffée par l’indifférence

Au Nord-Kivu et en Ituri, pourtant deux provinces sous état de siège depuis plus de deux ans, la violence continue de faire rage, semant le deuil et la désolation au sein des populations.

À Goma par exemple, chef-lieu du Nord-kivu, les tueries se succèdent, plongeant la ville dans un climat de terreur et d’incertitude. La même situation est vécue à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Pourtant, à des milliers de kilomètres de là, à Kinshasa, la capitale, la vie suit son cours normal, rythmée par les festivités et les détournements de fonds.

Cette disparité flagrante suscite l’indignation et la colère des habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri, qui se sentent abandonnés par les autorités, qui se trouvent carrément loin de bain de sang et qui ne se contentent que de condamner et documenter tout ce qui se passe à l’Est.

“Chaque jour, des innocents sont tués à Goma, sans que cela n’émeuve personne. Les autorités ne daignent même pas adresser un message de condoléances aux familles des victimes, encore moins parler de compensations”, déplore Gaston pilipili, un habitant de Goma.

Le constat amer est que l’état de siège, décrété par le Président Félix-Antoine Tshisekedi n’a rien pu changer à la situation. Au-delà du m23 à Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Lubero, les bandits armés continuent d’opérer en toute impunité en ville de Goma, semant la mort et la destruction sur leur passage. La population, livrée à elle-même se sent impuissante et trahie par ses dirigeants.

Le silence des autorités face aux tueries de Goma est assourdissant. Ni les autorités à Kinshasa, ni le gouverneur du Nord-Kivu n’ont daigné s’exprimer sur le sujet. Cette indifférence affichée ne fait qu’aggraver la douleur et la colère des habitants.

Et pendant que le Nord-Kivu et l’Ituri baignent dans le sang, Kinshasa, la capitale vit au rythme des festivités et des détournements de fonds. Des concerts, des fêtes et des événements sont organisés régulièrement, tandis que les scandales financiers continuent de défrayer la chronique.

Ce contraste saisissant entre l’Est où coule le sang et l’ouest du pays où les gens sont en fêtes constantes, ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon des populations du Nord-Kivu et de l’Ituri.

“On a l’impression qu’ils vivent dans un autre monde. Ils ne savent pas ce que c’est de vivre dans la peur et l’insécurité”, s’exclame un autre habitant, qui a préféré garder l’anonymat.

Amour Imani Christian

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