Le prix du passeport revient sur la table. Alors qu’officiellement, le prix est fixé à 75 dollars américains, sur le terrain, d’autres frais sont exigés aux demandeurs de ce document, qui facilite la circulation de personnes.

La même situation est observée à Beni, dans la province du Nord-Kivu, où un centre de capture est installé depuis près d’un mois. Dans un message adressé au Gouverneur militaire, Jean-Paul Waitswalo dénonce un malaise qui va à l’encontre de l’Instruction du Président de la République, Félix Tshisekedi, du 11 avril dernier, où il fixait le prix du passeport biométrique ordinaire à 75$.

Le notable du Nord-Kivu évoque qu’au-delà de 75 dollars américains payés à la banque, les demandeurs sont obligés de débourser 30$ supplémentaires pour le traitement du dossier, et 40$ obligatoires avant l’enregistrement.

Avec tous ces frais, Jean-Paul Waitswalo évoque un montant de 145$ versés pour acquérir le passeport, à lieu et place de 75$. Pour lui, « C’est inadmissible ! ».

Le notable rappelle que la population de Beni particulièrement a trop souffert : insécurité, déplacements, pauvreté, regrettant qu’elle se retrouve désormais contrainte de « subir ces frais illégaux, imposés par ceux qui sont censés la servir ».

Face à cette souffrance, Jean-Paul Waitswalo demande au Général-major Somo Kakule, en tant que représentant du Président en province, non seulement de suivre de près cette situation, mais aussi et surtout de punir « sévèrement » les personnes impliquées dans cette rançon des citoyens.

Il plaide ainsi pour l’application dans la lettre de la décision présidentielle : « Le passeport, c’est 75$, pas un dollar de plus« , incitant les autorités à vendre une bonne image à la population.

La Rédaction