La circulation a été fortement perturbée ce matin dans la ville de Bunia, alors que les chauffeurs des taxis-bus de la compagnie Traslux ont entamé une grève pour protester contre le manque de parkings, et les tracasseries policières.

Regroupés en plusieurs points stratégiques de la ville, les conducteurs ont dénoncé ce vendredi 21 mars, une situation devenue intenable. « Nous n’avons pas de place pour stationner en toute légalité, et dès que nous nous arrêtons pour prendre ou déposer des passagers, la police nous interpelle ou nous inflige des amendes exorbitantes », explique Zacharie, chauffeur de Traslux.

D’après plusieurs témoignages, les arrestations arbitraires et les frais exigés par certains agents de la police routière aggravent les conditions de travail des transporteurs.

« Nous passons plus de temps à négocier avec la police qu’à travailler. Comment voulons-nous que le transport en commun fonctionne dans ces conditions ? », s’interroge un autre chauffeur sous couvert d’anonymat.

La grève des taxis-bus Traslux a paralysé une partie du transport urbain à Bunia, obligeant de nombreux habitants à marcher de longues distances ou à se rabattre sur les rares mototaxis disponibles.

« Ce matin, j’ai dû attendre plus de 40 minutes avant de trouver un moyen de transport pour aller au marché. Les prix des mototaxis ont aussi augmenté à cause de cette situation », témoigne Nadine, une vendeuse du centre-ville.

Les chauffeurs grévistes appellent les autorités locales à trouver une solution durable. « Nous demandons un espace dédié au stationnement des taxis-bus et un allègement des contrôles abusifs. Nous sommes prêts à respecter les règles, mais encore faut-il que celles-ci soient justes et applicables », insiste Zacharie, un des représentants des chauffeurs.

Du côté des autorités, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée.

En attendant, la ville de Bunia reste confrontée à une crise du transport qui complique la vie quotidienne des habitants.

Héritier Ramazani