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Crépitements de balles à Goma : envers qui ces autorités sont redevables ?

La nuit du jeudi 11 au vendredi 12 juillet n’a pas été rose pour la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. La commune de Karisimbi a passé de longues heures agitées sous des crépitements de balles, et dont personne ne connait jusque-là les tireurs et les causes derrière cette situation.

Comme dans ses habitudes, la ville s’est réveillée mouvementée et une circulation à la normale, oubliant la nuit tourmentée où un internaute écrivait : “Iyi masasi, ata uli lewa ayeee, hauezi pata busingisi” (Ces coups de balles, qu’importe ton état d’ivresse, tu n’auras pas sommeil, Ndlr), tenant compte compte des heures sous ces bruits de botte.

Tout le monde cherche des explications auprès de tout le monde et les autorités gardent un silence de cimetière. Ne sachant quoi dire et qui répondre à toutes les questions, les habitants se remettent alors à un esprit qui fait du mal dans la capitale provinciale du Nord-Kivu : la bande de 40 voleurs était en opération dans une partie de la ville de Goma, pour calmer la quête de la vraie information.

Du côté des autorités, c’est silence total comme Goma était dans son quotidien : On tire toujours et personne n’explique. Dans une ville qui a des gouvernants qui savent qu’ils sont redevables envers la population, les gérants de la ville, les autorités urbaines devraient ne fut-ce qu’infomer la population sur ce qui s’était passé pour qu’elle ne s’accroche pas à la rumeur, qui accuse à tord et à travers les Wazalendo d’être derrière tout désordre qu’on ne sait expliquer.

Bizarrement, la mairie qui excelle dans la présentation en cascade et chaque semaine de “présumés” criminels qui insécurise la capitale provinciale dans le cadre de l’opération “Safisha muji wa Goma”, ne présente cette fois-ci personne et s’il y en avait, ces “criminels” qu’on ramasse, porteraient alors le chapeau de la nuit du jeudi au vendredi. Heureusement, il n’y avait rien cette fois.

Après ce cauchemar, les autorités doivent se rendre à l’évidence et avoir l’audace de l’admettre : L’opération “Safisha muji wa Goma” a démontré ses limites pour libérer la ville de son insécurité. C’est vrai que les présumés semeurs de trouble sont présentés mais, pour quel résultat sur terrain ? Depuis ces vagues sans cesse de cérémonies de présentation, rien n’a changé dans le quotidien de la ville de Goma : “Avant l’opération “Safisha muji wa Goma” = Après l’opération “Safisha muji wa Goma“”. Goma est toujours dans un noir, une incertitude sécuritaire.

Peut-être qu’une audience foraine pourrait changer la donne. Malheureusement, personne, hormis les autorités, ne sait le sort réservé a toutes ces personnes qui portent le chapeau de l’insécurité de la ville de Goma même si en réalité, il y a à boire et à manger voire à vomir parmi ces présumés, et d’autres courent toujours dans la nature, ne permettant pas au citoyen lambda de vivre dans la quiétude.

Des personnes continuent à perdre la vie dans ce silence et indifférence des autorités. Des habitants de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, étant l’une de rares entités encore sous le contrôle de Kinshasa, devraient avoir une attention focalisée, pour ne pas donner la chance aux ennemis de la paix à rendre compliquée, la vie d’une population qui est déjà difficile avec la fermeture de toutes les routes de desserte agricole par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda.

Rappel : chaque jour avant de sortir, un testament où la répartition des choses est détaillée fera la joie de la famille au cas où la ville de Goma vous rend les choses compliquées durant la journée.

Guerschom Vicci

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