À travers une conférence de presse tenue ce jeudi 19 juin en ville de Goma, Henry Musa Kitoko, coordonnateur national de l’organisation mondiale Uswahili n’a pas manché ses mots pour dénoncer la stigmatisation dont le peuple swahilophone est victime en RDC.
Devant la presse, Henry Musa Kitoko a indiqué que tout Congolais devra se sentir être libre dans son pays, peu importe son appartenance linguistique. Pour lui, l’organisation dont il est membre, a été créé dans le but de faire de la langue swahili, une langur d’espoir et de cohésion.
« Ça fait à présent 14 ans que notre organisation existe, nous avons fait beaucoup de conférences pour montrer au peuple Congolais notre lutte, qui n’est pas à négliger dans le sens où nous visons l’unité de tous nos compatriotes, nous luttons contre les antivaleurs », lance-t-il.
Parmi ces antivaleurs, M. Musa Kitoko regrette que la stigmatisation et l’exclusion de swahiliphone gagnent de plus en plus de terrain depuis l’avènement du Président Félix-Antoine Tshisekedi à la tête de la République démocratique du Congo.
Dans ce processus, il dénonce le déni que subissent les leaders et notables swahiliphones tant du pouvoir que de l’opposition, dans un souci manifeste visant à les écarter symboliquement, juridiquement et physiquement de la gestion de la chose publique.
Revenant sur la question de la balkanisation qui leur est attribuée à tort, Uswahili fustige une certaine manipulation, qui a l’objectif de diaboliser l’organisation. « Pour votre gouverne, l’organisation Uswali est contre la balkanisation de notre pays, comme les faibles d’esprit l’estiment. L’organisation de Bangala existe mais n’a jamais été contesté par qui que ce soit, mais comment la nôtre est taxée de tous les maux ? ».
Et de poursuivre : « Le régime Tshisekedi nous discrimine au plus niveau et cela sans aucune raison valable. Comment se fait-il quand quelqu’un qui parle swahili est traité de rwandais à tort lorsqu’il se trouve dans la capitale Kinshasa. C’est un comportement de l’antiquité et non au 21ème siècle et même nos politiciens en sont victimes, même s’ils travaillent avec le pouvoir en place ».
L’organisation exige de Félix Tshisekedi et à l’ensemble du Gouvernement congolais des excuses sincères et officiels à la suite de toutes accusations portées contre le peuple swahiliphone.
La Rédaction