Alors que la rentrée scolaire est théoriquement effective depuis deux semaines maintenant, les classes de nombreuses écoles publiques de la ville de Goma restent désespérément vides.
Les enseignants déterminés, ont radicalisé leur mouvement de grève ce lundi 16 septembre, paralysant ainsi le système éducatif. Derrière cette décision, un cri de détresse : des salaires jugés indignes et une incapacité à assurer leur survie dans un contexte socio-économique de plus en plus difficile.
Le bras de fer entre les enseignants et le gouvernement s’est intensifié depuis le mois d’août. Les enseignants, réunis en assemblée générale, avaient clairement posé leurs revendications : une revalorisation salariale substantielle avant toute reprise des cours. malheureusement, leurs attentes sont restées lettre morte.
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Un salaire de misère
Les enseignants dénoncent un salaire mensuel dérisoire, bien en deçà du seuil de pauvreté. Ils estiment qu’un salaire de 500 dollars américains est indispensable pour leur permettre de vivre dignement, et de subvenir aux besoins de leurs familles.
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“Avec notre salaire actuel, il est impossible de faire face à l’inflation galopante et à la cherté de la vie”, a déploré un enseignant, le visage marqué par la fatigue et la frustration.
La gratuité de l’enseignement en péril
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Paradoxalement, cette grève met en lumière les contradictions d’une politique éducative ambitieuse. La gratuité de l’enseignement, inscrite dans la Constitution congolaise, se heurte à la réalité des salaires dérisoires des enseignants.
Comment assurer une éducation de qualité si les acteurs clés du système sont sous-payés et démotivés ? Une question qui trouble les esprits de certains politiques qui ne se contentent que de “plaire” leur “autorité morale” que de confronter la volonté du chef à la réalité du terrain.
Privés de cours depuis plusieurs jours, l’avenir scolaire des élèves est compromis. Les parents, eux aussi, sont désorientés et inquiets. Ils craignent que cette crise n’ait des répercussions durables sur la qualité de l’éducation de leurs enfants.
Les enseignants appellent les autorités à prendre conscience de l’urgence de la situation.
Amour Imani Christian