L’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), le seul organe habilité à surveiller l’activité du volcan, est actuellement paralysé par une grève de ses agents. Ces derniers, excédés par le non-paiement de leurs arriérés de salaire, ont décidé de cesser le travail. Bref, passer d’une grève partielle à une grève sèche.
“Depuis mai, nous sommes en grève. Nous réclamons notre droit mais les autorités ne font que des promesses. Nous avons décidé de tout fermer jusqu’à ce qu’on paie”, a déclaré un agent interrogé par kivu7 ce lundi 16 septembre 2024.
Les conséquences de cette décision sont lourdes : les portes de l’OVG sont toutes fermées, la salle de surveillance est inaccessible et les données de surveillance sont hors de portée.
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Pourtant, sans l’OVG, les habitants de Goma et ailleurs sont livrés à eux-mêmes : ils ne savent pas si le volcan est calme, s’il gronde sous terre, ou s’il se prépare à une nouvelle colère. Cette incertitude génère une anxiété palpable dans la population.
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“On est abandonné dans tout le sens. Là, sont les enseignants en grève et de l’autre côté, c’est maintenant les agents de l’OVG qui sont aussi en grève, nous laissant un volcan muet. L’éruption de 2021 nous avait surpris. J’imagine que cela arrive encore ce temps-ci. les autorités négligent les choses utiles pourquoi ? Elles veulent nous exterminer par tous les moyens ?”, s’est lamenté Justin Kiyango, un habitant du quartier Virunga, débordé par la négligence sur tous les plans.
Pour apaiser les tensions et garantir la sécurité de ses administrés, l’autorité urbaine, le Commissaire supérieur principal Faustin Kamand Kapend, a lancé un appel au directeur de l’OVG, lui demandant de mettre en place des services minimums afin de reprendre la surveillance du volcan, et de continuer à informer la population.
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Amour Imani Christian