Ce vendredi 23 août, le Festival Amani a accueilli au Foyer Culturel de Goma le célèbre chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly.
Face à une assemblée d’artistes, d’opérateurs culturels et d’entrepreneurs, il a invité à une réflexion profonde sur la création artistique dans un contexte de conflit.
“Créer dans une zone de crise et diffuser au niveau national et international”, tel était le thème de cet échange, organisé dans le cadre du développement de l’entrepreneuriat culturel.
Serge Aimé Coulibaly, figure incontournable de la danse contemporaine africaine, a partagé sa riche expérience avec les artistes locaux. Pour le chorégraphe burkinabé, l’art n’est pas qu’une simple expression de soi, c’est aussi un outil de résistance et de résilience.
“Dans les moments difficiles, l’art devient une bouée de sauvetage, un moyen de donner du sens à nos vies et de connecter avec les autres”, a-t-il souligné.
Il a ainsi convié les artistes de Goma à inventer de nouvelles formes d’expression, à s’adapter à leur environnement et à trouver des solutions créatives pour faire face aux défis qu’ils rencontrent.
Au-delà de la création artistique en elle-même, Coulibaly a également insisté sur l’importance de la relation entre l’artiste et sa communauté. “L’artiste doit être au service de sa société. Il doit s’intéresser aux préoccupations de sa population, et trouver des moyens de les exprimer à travers son art”, a-t-il affirmé.
Cette rencontre a été l’occasion pour les artistes de Goma, de se sentir soutenus et reconnus dans leur travail. Les échanges ont été riches et ont donné lieu à de nombreuses questions sur les défis spécifiques rencontrés par les créateurs dans la région.
Serge Aimé Coulibaly a apporté des réponses éclairées, et a encouragé les participants à persévérer dans leur démarche artistique.
Amour Imani Christian