Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) tire la sonnette d’alarme.
Lors d’une rencontre avec le ministère des finances lundi 29 juillet, les acteurs économiques ont souligné les défis auxquels sont confrontées les entreprises, opérant dans cette région en proie à des conflits armés depuis plusieurs années.
le député national, élu de Nyiragongo et Président national de la commission énergie de la FEC, Singoma Mwanga a particulièrement insisté sur la situation critique des entreprises en Ituri et au Nord-Kivu : les violences récurrentes, les enlèvements et les destructions d’infrastructures fragilisent le tissu économique local. Les entreprises, contraintes d’opérer dans un environnement hostile, font face à des difficultés financières sans précédent.
Pour remédier à cette situation, il a proposé plusieurs mesures concrètes . C’est notamment une période de “grâce fiscale”, afin de permettre aux entreprises de se remettre à flot. Bref, suspendre temporairement le paiement de certains impôts et taxes.
Les nombreuses attaques ayant ciblé les convois routiers et entraîné des pertes matérielles considérables, ont mis en péril la survie de nombreuses entreprises : un mécanisme spécifique est nécessaire pour les soutenir. Et enfin, déclarer l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu comme zones sinistrées.
Les échanges entre la FEC et le ministère des finances ont également porté sur des questions plus générales liées à la fiscalité et à l’administration des entreprises : les incidences des pratiques administratives et de la politique fiscale, incitations fiscales, la numérisation des procédures, les contrôles fiscaux et recettes non fiscales.
Amour Imani Christian