Face à la crise humanitaire qui touche le Nord-Kivu, le Centre d’études et d’actions sociales (CENEAS) a lancé ce vendredi, un projet visant à éradiquer les Violences basées sur le genre (VBG) dans les camps de déplacés de Buhimba, Sam Sam et l’extension de Rusayo 2.

ce projet s’inscrit dans une démarche globale visant à réduire significativement, voire à éradiquer, les cas des VBG dans ces sites. En effet, les personnes déplacées sont particulièrement vulnérables à ces violences, et les camps représentent souvent des environnements propices à leur perpétration.

Au cœur de ce projet, on retrouve une approche multisectorielle qui s’articule autour de plusieurs axes :

1. La prise en charge médicale et psychologique : des structures sanitaires identifiées dans les trois zones de santé concernées, assureront une prise en charge médicale immédiate aux survivantes des VBG. Parallèlement, des points d’écoute seront mis en place au sein de ces mêmes structures, pour offrir un soutien psychologique indispensable.

2. L’accompagnement judiciaire : un cabinet juridique sera mobilisé pour accompagner les victimes dans leurs démarches judiciaires, et lutter ainsi contre l’impunité des auteurs de ces actes.

3. La réinsertion socio-économique : le projet vise à soutenir environ 450 survivantes des VBG, en leur offrant des opportunités de réinsertion socio-économique pour leur permettre de reconstruire leur vie.

4. La sensibilisation : des campagnes de sensibilisation seront menées auprès des communautés déplacées et hôtes  afin de prévenir les VBG et de changer les mentalités.

Le gouvernement provincial, à travers la division provinciale du genre, famille et enfant, a apporté son soutien, et s’est engagé à accompagner le CENEAS dans l’atteinte de ses objectifs. Falvien Mutanava, représentant de cette division a souligné l’importance de travailler ensemble pour éradiquer les violences sexuelles et basées sur le genre dans la région.

Créé en 1993 à Lubumbashi, le CENEAS s’est toujours engagé à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables. Avec ce nouveau projet, l’organisation démontre une fois de plus son expertise et sa détermination à lutter contre les inégalités et les violences.

Amour Imani Christian