Des affrontements ont éclaté ce lundi 6 octobre entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Wazalendo du mouvement FAR-W dans la zone de Samboko, à la limite entre le Nord-Kivu et l’Ituri.

Selon plusieurs sources locales, les tensions ont débuté tôt dans la matinée lorsque les FARDC ont interdit aux habitants du village Chani Chani, situé du côté Nord-Kivu, d’accéder à leurs champs se trouvant dans les localités de Samboko, Apetineko, Mutweyi et leurs environs, du côté de l’Ituri.

Vers 9 heures locales, des échanges de tirs nourris ont été entendus dans la région, plongeant les populations environnantes dans une vive panique. Pour l’heure, les causes exactes de cet affrontement entre les deux forces, supposées alliées dans la lutte contre les rebelles ADF, ne sont pas encore connues.

Ces affrontements ont provoqué un important déplacement de la population. Plusieurs habitants de Samboko, Apetineko, Mutweyi et Chani Chani ont fui leurs villages, certains en direction de Mayimoya, d’autres vers Oicha, cherchant refuge face à l’insécurité.

Réagissant à cette situation, Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH/Ituri), appelle les deux parties à la retenue et au dialogue.

« Nous savons tous que nous avons un ennemi commun, les ADF/MTM/ISCAP. En cas d’incompréhension entre les FARDC et les Wazalendo, cela doit être réglé à travers un dialogue. Toutes ces cartouches perdues devraient plutôt servir à traquer ceux qui nous tuent », a-t-il déclaré.

Cette nouvelle confrontation intervient dans un contexte déjà tendu dans la région de Beni-Ituri, où les groupes armés et les ADF continuent de semer la terreur malgré les opérations conjointes de sécurisation.

Héritier Ramazani