Après deux ans des travaux intenses de multiplication et d’expérimentation des nouvelles variétés de blé ” CIMMYT Mexique” à la station de l’INERA-Ndihira( Institut National d’Etudes et des Recherches Agronomiques) basée en territoire de Lubero, au Nord-Kivu, L’ONG International Center for Peace and Environment Protection by peasant communities, (ICPEP) a obtenu 450 variétés de blé après une vingtaine d’années d’interruption de cette culture dans la région.

En collaboration avec l’INERA et le Service National de la Semence (SENASEM/Nord-Kivu),ces variétés de blé sont expérimentées et multipliées, dans le cadre d’étendre cette culture en province avec plus de 80% de contribution des paysans guidés dans leurs champs avec une équipe technique d’ingénieurs agronomes et écologues.

C’est connu de tous, plusieurs agriculteurs ruraux recourent à l’agriculture archaïque et aux anciennes variétés de semence.Un des facteurs qui entraînent la faible production à la récolte.
C’est à ce niveau que ICPEP appelle à l’usage des semences améliorées pour accroître la production locale.

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Cette phase expérimentale, a consisté pour ICPEP d’associer quelques villages dont Luotu, Kitsombiro , Kasugho et Luofu situés dans les (4) quatre coins du territoire aux premières recherches, expériences,études des conditions écologiques de cette culture en vue de s’assurer de son adaptation dans chaque zone.

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Selon l’administration de ICPEP, représenté par Alain Manzekele alors président du conseil d’administration, la relance de ces nouvelles variétés demeure opportunité qui pourra faciliter, aux populations locales de se procurer, dans un moindre délai, des capitaux qui vont leur permettre de booster cette culture. Une façon d’amener les paysans à s’investir dans l’agriculture commerciale en abandonnant celle de subsistance longuement pratiquée dans la zone à grande échelle.

Alors que la culture du blé était en voie de disparition en province, les rapports prouvent qu’à l’époque aumoins 2500 tonnes de blé étaient produites par an, par la population de Lubero et de Beni et aussi commercialisées à la Minoterie du Nord-Kivu (MINOKI) basée à Lubero.

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De la capacité de la MINOKI

Sans aucun tâtonnement, cette usine avait la capacité de transformer 150 sacs de 45 kgs de la farine de blé par jour.Malgré sa production à petite échelle, cette quantité n’était pas destinée à l’exportation à grande échelle.Toutefois la farine de blé était commercialisée dans le grand Kivu(Nord-Kivu, Sud-kivu et le Maniema) ainsi que dans la ville de Gisenyi, au Rwanda, par la société Muvano.

ICPEP a t-il un plan de mécanisation de la culture de blé?

Rien n’est plus à craindre. Tout est déjà mise en œuvre pour booster de nouveau cette culture dans la zone.D’ici juin 2024 les sites d’expérimentation connaîtront une nouvelle ère d’une l’agriculture mécanisée.Mais aussi la main d’oeuvre locale sera associer pendant l’exécution des travaux à Luofu, Kitsombiro, Luotu et Kasugho à travers ce projet de relance de la culture de blé en territoire de Lubero.

Pour rappel, la culture du blé au Nord-Kivu a connu une interruption brusque par la population locale vers les années 2000, à la suite de l’insécurité occasionnée par les groupes armés.Une situation qui a conduit à la fermeture de la Minoterie du Nord-Kivu (MINOKI).

Aujourd’hui c’est la Graineterie de Mulo(GRAMULO), une usine locale qui tente d’activer la production des semoules malgré que cela soit à petite échelle.

Trésor Wayitsomaya Dominique