Buhama, un village du groupement de Kibati, situé en territoire de Nyiragongo abrite un projet ambitieux initié par la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka : la cité de cohésion nationale.

Destinée à accueillir les sinistrés de l’éruption volcanique de mai 2021, cette cité devait être un symbole de solidarité et de reconstruction.

Cependant, près d’un an et demi après la remise officielle des clés de 120 logements sociaux, ce projet semble aujourd’hui être tombé aux oubliettes.

La vice-présidente de la cité de cohésion nationale tire la sonnette d’alarme. Depuis la cérémonie de remise des clés, les habitants n’ont bénéficié d’aucune assistance des autorités : les aides humanitaires promises se font toujours attendre.

Malgré l’installation de l’infrastructure électrique dans les logements, aucun raccordement n’a été effectué. Pire encore, les poteaux électriques destinés à ce raccordement,  ont été volés.

Certaines maisons sont inachevées, et le projet de construction d’une école, pourtant annoncé par le gouvernement, n’a pas vu le jour.

La situation sanitaire est également préoccupante. La maison qui devait servir de pharmacie est occupée par des déplacés de guerre, et n’a jamais été équipée de médicaments. Le bâtiment réservé à la police est lui aussi à l’abandon, laissant la cité sans réelle protection.

Pour couronner le tout, la parcelle sur laquelle est construite la cité fait l’objet d’une tentative de spoliation : des individus non identifiés cherchent à s’approprier une partie du terrain.

Ce tableau sombre met en évidence l’abandon dont souffre la cité de Cohésion nationale. Un projet initialement porteur d’espoir,  s’est transformé en cauchemar pour ses habitants.

Amour Imani Christian