Dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, le bicéphalisme au sein des structures citoyennes devient une habitude à chaque législature, une situation qui suscite l’inquiétude de plusieurs observateurs, craignant des soulèvements populaires en cette période de crise sécuritaire, marquée par la guerre du M23.

Cette situation n’est pourtant pas nouvelle à Nyiragongo. La législature 2019-2023, ce territoire avait connu des tensions au sein du Conseil territorial de la jeunesse, où deux individus se disputaient la présidence.

Ce bicéphalisme des structures citoyennes est souvent instrumentalisé à des fins politiques, ce qui exacerbe les tensions et crée un climat d’instabilité.

Aujourd’hui, c’est au tour de la communauté Kumu de vivre le même problème. En effet, outre Tusi Deo, président de la Communauté depuis un certain temps, une autre personne se présente comme le nouveau président. Ce qui crée une confusion au sein de la communauté, et risque d’embraser l’ensemble du territoire.

Les observateurs redoutent que les partisans de deux camps en viennent aux mains, d’autant plus que la région est déjà en proie à l’insécurité due à la guerre du M23.

Face à cette situation alarmante, les observateurs appellent les autorités à intervenir rapidement pour trouver une solution durable et apaiser les tensions. Ils suggèrent notamment l’organisation d’élections libres et transparentes pour désigner les leaders légitimes des différentes structures citoyennes.

Il est donc crucial de désamorcer cette bombe à retardement avant qu’elle n’explose, et ne plonge le territoire de Nyiragongo dans un chaos encore plus grand.

Amour Imani Christian