Alors que l’insécurité continue de ravager l’Est de la République démocratique du Congo, la Synergie Wazalendo Front Nord, dénonce avec force, les discussions autour d’une éventuelle révision de la Constitution.
Assa Paluku Mahamba, coordonnateur de ce mouvement actif dans le Grand Nord du Nord-Kivu, considère ces débats comme une diversion face aux urgences sécuritaires, qui paralysent la région. Pour lui, la survie des citoyens doit primer sur les ambitions politiques.
Selon Assa Paluku Mahamba, le combat contre les groupes armés tels que le M23 et les ADF, doit être la priorité absolue. « Comment peut-on ignorer les drames humains qui se déroulent dans l’Est au profit de débats constitutionnels, sans impact immédiat sur la vie des populations ? », s’interroge-t-il.
Il fustige l’utilisation des ressources nationales pour des réformes politiques, alors que des milliers de personnes sont déplacées et vivent sous la menace constante de la violence.
Le coordonnateur des Wazalendo n’a pas mâché ses mots envers les autorités de Kinshasa, les accusant de négliger la gravité de la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est. « Il est inconcevable que la souffrance des populations de cette région ne soit pas une priorité nationale », a-t-il dénoncé. Selon lui, cette attitude alimente une fracture dangereuse entre les dirigeants politiques et les réalités locales, mettant en péril l’unité du pays.
Assa Paluku Mahamba appelle à un recentrage des efforts nationaux sur la sécurité et la paix. Il exhorte les dirigeants à comprendre que « la stabilité et la protection des citoyens sont les véritables piliers d’un avenir meilleur pour la RDC ». Ce plaidoyer des Wazalendo reflète un mécontentement croissant face aux priorités, perçues comme déconnectées des urgences sécuritaires sur le terrain.
Ngise Katende