Les partis politiques de l’opposition du Nord-Kivu ont uni leurs voix, pour dénoncer toute tentative de révision de la Constitution. Réunis ce vendredi 13 décembre à Goma, les représentants de ces formations politiques ont exprimé leur profonde inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une priorité mal placée.

Dans leur déclaration commune, les opposants ont clairement affirmé que le rétablissement de la paix et de la sécurité devait être la priorité absolue des autorités, dans ce contexte marqué par les violences armées et les déplacements de population.

Selon eux, il est incompréhensible d’envisager une révision de la loi fondamentale, alors que la population souffre de tant de privations.

« Nous ne pouvons accepter que pendant que la population est massacrée, et nos villages sont ravagés, le pouvoir central s’attèle à des réformes constitutionnelles. Cette priorité est déplacée et ne répond en rien, aux aspirations de notre peuple », a déclaré un militant d’Ensemble pour la République.

Simon Dioka, un cadre de l’opposition au sein du parti politique ARC,a de sa part, souligné que la révision constitutionnelle, si elle venait à être menée, ne ferait qu’aggraver la crise politique et sociale que traverse déjà le pays. Il met en garde contre les risques d’instabilité et de déstabilisation que pourrait engendrer un tel processus.

Pour appuyer leurs propos, les partis d’opposition ont rappelé les nombreuses promesses non tenues du pouvoir en place en matière de sécurité et de développement. Ils ont également dénoncé ce qu’ils considèrent comme une volonté de s’accrocher au pouvoir par tous les moyens.

Les partis de l’opposition ont par ailleurs annoncé leur intention de mener des actions de grande envergure, si le pouvoir persiste dans sa volonté de modifier la Constitution.

Amour Imani Christian