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Stade de l’unité de Goma : déjà, deux « première pierre » pour la construction des vestiaires « imaginaires »

Le 20 août 2018, le Premier ministre de l’époque agitée du règne de l’ancien président Joseph Kabila, Bruno Tshibala avait devant une foule, posé la « première pierre » de la modernisation du stade de l’unité de Goma au Nord-Kivu.

Belle initiative saluée par tous les acteurs du monde sportif. Malheureusement, la pierre qui devrait servir à l’érection des vestiaires au standard « international », est restée la « dernière » et pire, elle a même disparu des radars : six ans après, c’est maintenant « zéro pierre » de modernisation.

Cette décision pourtant salutaire, était justa la résultante d’une émotion. Cette pose est survenue au lendemain du sacre de l’Association sportive Nyuki à la Coupe du Congo. À en croire Bruno Tshibala lors de son discours, le gouvernement s’était décidé de moderniser ce stade pour lui permettre d’accueillir des rencontres pendant des heures tardives et ainsi, faciliter à Nyuki de jouer tous ses matchs de la campagne africaine à la maison : Quelle belle recompense ! Six ans après : Quelle belle promesse !

Ces promesses non réalisées, sont devenues la routine des politiques qui profitent de la « naïveté populaire » pendant les périodes qui précèdent la campagne électorale, pour vendre des rêves à dormir débout. « Nous allons faire ceci, ceci et cela », et comme tout le monde est emballé par les muettes, cinq années passent comme cela et rien ne change.

Le stade de l’Unité de 2018 avant la promesse, est le même après la pose de la « première pierre ». Cet établissement sportif peine toujours à se construire des vestiaires modernes et pire, toujours difficile voire impossible d’y jouer des matchs la nuit, vu l’absence des projecteurs pour cette fin.

Rappelons ici qu’avant la « première pierre » de l’ancien premier ministre Bruno Tshibala, c’était le gouverneur Julien Paluku, qui avait également posé sa « première pierre » pour la construction des vestiaires le 07 avril 2014. Dix ans après, la première pierre du Bruno Tshibala et celle de Julien Paluku ont complètement disparu des radars.

La course n’est pas finie. D’autres autorités pourront passer durant les prochains jours pour une autre cérémonie de pose de la « première pierre », qui sera la troisième « première pierre » pour la construction des vestiaires du stade de l’unité et au finish, cela pourra devenir une autre promesse de plus.

Guerschom Mohammed

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