La libération de Maître Augustin Kuratabo, surnommé « Asante sana », est devenue une exigence majeure pour l’opinion publique en Ituri. Depuis son arrestation en date du 15 Janvier 2024, cette figure politique charismatique est incarcérée à la prison centrale de Bunia, ce qui alimente l’indignation de nombreuses couches sociales dans cette province de l’est de la République démocratique du Congo.
Ce samedi 18 janvier 2025, à l’occasion de discussions en marge de l’annonce de la libération prochaine d’une centaine de détenus accusés de délits civils et militaires, des voix influentes issues de la société civile, des organisations de jeunesse et des milieux politiques ont réitéré leur demande pressante pour qu’Augustin Kuratabo figure parmi les bénéficiaires de cette mesure de clémence.
Un prisonnier politique
Selon ses avocats, après plusieurs requalification des faits par l’organe poursuivant, l’unique fait retenu à sa charge est « la participation à un mouvement insurrectionnel non autrement identité au quartier Opasi dans la ville de Bunia». Cet état de fait est dénoncé par ses soutiens comme une violation flagrante de ses droits fondamentaux.
« Nous demandons que justice soit rendue à Maître Augustin Kuratabo. Garder une personne en détention pendant plus d’un an sans jugement constitue une violence des droits l’homme», déclare l’un des ses soutiens.
Me Augustin Kuratabo Musubi un symbole de lutte pour la justice sociale
Connu pour ses prises de position courageuses en faveur des communautés marginalisées d’Ituri, Augustin Kuratabo jouit d’un respect considérable parmi les populations locales. Surnommé « Asante sana » en raison de ses engagements en faveur du bien-être collectif, il est perçu comme une figure emblématique de la lutte pour la justice sociale, dans une province marquée par des conflits récurrents.
« Son arrestation vise à faire taire une voix dissidente et critique du système. Nous appelons à sa libération immédiate et inconditionnelle », a ajouté un leader de jeunesse lors de son intervention.
Un contexte marqué par des libérations annoncées
Le contexte de cette revendication est celui de l’annonce par les autorités provinciales, de l’élargissement imminent de plusieurs détenus impliqués dans des affaires civiles et militaires. Pour les Ituriens, l’occasion est idéale pour corriger une injustice jugée inacceptable.
Si cette démarche aboutit, elle pourrait non seulement restaurer un climat de confiance entre les autorités et les populations locales, mais aussi renforcer les efforts de réconciliation dans une région meurtrie par les divisions et les violences.
Un appel à l’action des autorités nationales
Les appels se multiplient pour que le gouvernement congolais, à travers ses institutions judiciaires et sécuritaires, prenne des mesures rapides en faveur d’Augustin Kuratabo. « Nous espérons que le président de la République et les autorités compétentes écouteront nos cris et répondront favorablement à nos demandes », conclut un membre de la coordination provinciale de la société civile.
Alors que les regards se tournent vers les prochaines semaines, beaucoup espèrent que cette mobilisation aboutira à un dénouement heureux pour Maître Augustin Kuratabo et sa famille, tout en ouvrant une nouvelle page pour les droits de l’homme en Ituri.
Rédaction