Un climat de tension a régné ce lundi 5 mai au bureau de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) en Ituri, suite à l’annonce de l’installation de Claude Magbo au poste de vice-président provincial. Cette décision, jugée irrégulière par plusieurs membres de la structure, a provoqué une levée de boucliers.
Dans un mémorandum adressé à l’autorité provinciale, les membres contestataires dénoncent une « installation forcée » et « non conforme aux statuts de l’ACCO ».
Ils accusent certaines autorités nationales d’avoir favorisé cette nomination sur fond de pressions politiques et de corruption.
« Ce que nous voyons ici est une mascarade. Claude Magbo n’a jamais été élu par la base. On nous l’impose depuis Kinshasa, et cela, nous ne pouvons pas l’accepter », s’est insurgé Jean-Marc Lusi, un membre influent de l’ACCO Ituri. « C’est un coup porté à la démocratie au sein de notre organisation ».
La tension est montée d’un cran en fin de matinée, lorsque des partisans de Michel Ngona, vice-président contesté mais soutenu par une large frange des membres, ont tenté d’empêcher la cérémonie d’installation. La situation a dégénéré brièvement, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour disperser les manifestants et rétablir le calme.
« Nous ne sommes pas contre le changement, mais il faut que cela se fasse dans la transparence et le respect des règles. M. Ngona a notre confiance, il a toujours travaillé dans l’intérêt des membres », a déclaré un membre venu manifester devant le siège de l’ACCO.
L’autorité provinciale, pour l’instant, n’a pas encore réagi officiellement à cette crise qui secoue l’ACCO Ituri. Pendant ce temps, les tensions persistent et les membres appellent à une médiation urgente pour préserver l’unité au sein de l’organisation.
Rédaction