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Goma : le calvaire silencieux des femmes dans les camps de déplacés

Dans les camps de déplacés de Goma où plus de 200 000 personnes ont trouvé refuge, se cache une réalité glaçante : celle de femmes et de filles confrontées quotidiennement à des violences sexuelles.

Une nouvelle enquête menée par Médecins sans frontières (MSF) vient de tirer le signal d’alarme, révélant l’ampleur d’un fléau qui gangrène ces communautés, déjà fragilisées par le conflit.

Une femme déplacée dans l’un des camps de l’ouest de ville de Goma @ DT

Les chiffres sont éloquents : plus d’une jeune femme sur dix vivant dans ces camps, a été victime de viol au cours de derniers mois. Un chiffre qui dépasse l’entendement, et qui témoigne d’un climat d’insécurité omniprésent.

Ces agressions se déroulent souvent dans les forêts environnantes, où les femmes se rendent pour chercher du bois de chauffage ou de la nourriture, mais aussi au sein même des camps, où la promiscuité et la précarité favorisent les actes de violence.

Les équipes de MSF, présentes sur le terrain, témoignent de la détresse des survivantes. “Cette année encore, les survivantes de violences sexuelles racontent être agressées par des hommes, souvent armés, dans les forêts et les champs où elles doivent se rendre pour la collecte de bois de chauffe ou de nourriture dont elles ont besoin pour nourrir leur famille. Elles font aussi état de nombreuses violences quotidiennes commises à l’intérieur des camps. Leur précarité ainsi que celle de leurs abris de fortune, les rendent particulièrement vulnérables à ce type d’actes », confie Camille Niel, coordinatrice d’urgence pour MSF à Goma.

Une femme déplacée à Goma @ DT

Les conséquences psychologiques de ces traumatismes sont immenses et nécessitent une prise en charge médicale et psychologique adaptée.

Les causes de cette situation sont multiples. Le conflit armé qui ravage la région, est biensûr un facteur aggravant. Les déplacements massifs de population ont créé un climat de chaos et d’impuissance, où les femmes sont particulièrement vulnérables. La pauvreté, l’insuffisance de l’aide humanitaire et le manque de protection sont autant d’éléments qui exacerbent le problème.

Face à cette situation dramatique, MSF lance un appel urgent aux autorités et aux acteurs humanitaires. Il est indispensable de renforcer la sécurité dans les camps de déplacés, de fournir une assistance alimentaire suffisante et de mettre en place des programmes de soutien psychosocial pour les victimes.

Par ailleurs, il est urgent de mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour les femmes et les enfants, afin de les protéger contre les violences sexuelles et autres formes d’exploitation.

Amour Imani Christian

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