Pendant trois jours soit du mardi 24 à ce jeudi 26 septembre 2024, trente personnes dont vingt-cinq membres de la coalition des organisations de la société civile sur la justice transitionnelle (COJT/NK) ainsi que cinq représentants des groupes des victimes ont participé dans un atelier de formation sur la justice transitionnelle.
À en croire Karpate Tulinabo, responsable de la coalition sur la justice transitionnelle en province du Nord-Kivu, cet atelier vise à renforcer les capacités techniques des organisations membres de cette coalition, dans le cadre d’un projet piloté par Avocats sans frontières (ASF) et Impunity watch qui accompagne les initiatives de la société civile dans le sens de la justice transitionnelle.
“Cet atelier vise à renforcer les capacités techniques des organisations membres de la coalition pour qu’ils aient suffisamment d’informations sur la question de justice transitionnelle”, pour qu’ils aient un niveau nécessaire de connaissances sur cette nouvelle donne en République démocratique du Congo.
La coalition attend de ces participants, une restitution au sein de leurs différentes organisations afin que la matière acquise soit bénéfique pour l’ensemble de la communauté, dans le souci que cette dernière s’approprie les divers mécanismes de la justice transitionnelle.
M. Karpate Tulinabo de l’organisation de défense des droits de l’homme, Action pour le développement, l’éducation civique et la défense des droits humains (ADEC/DDH-RDC), estime que la question de justice transitionnelle est un impératif pour la RDC, vu le passé marqué par une série d’exactions commises sur les civils durant les trois longues décennies de guerre.
“…pour que tous ceux-là qui ont commis de graves violations des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes mais aussi, qu’il y ait réparation pour toutes les victimes”, renseigne-t-il, soulignant que mise en place des mécanismes de cette justice transitionnelle permettra soulager tant soit peu, la souffrance subie par toutes les victimes.
Le projet mettra à la disposition de ces organisations membres de la COJT/NK, un appui financier et technique pour accompagner les initiatives des victimes à s’approprier le processus de justice transitionnelle.
Soulignons ici que ce projet est mis en œuvre au Nord-Kivu par ADEC/ DDH-RDC sous l’appui financier d’Avocats sans frontières. Cet atelier a été facilité par le professeur Valérie Arnaud, spécialiste en justice transitionnelle au sein d’Avocats sans frontières.
Guerschom Mohammed