L’aire de santé de Bilo Bilo, située en territoire de Walikale au Nord-Kivu, est en proie à une épidémie de choléra depuis le mois de juin 2024.
Cette maladie, transmise par l’eau et les aliments contaminés, a rapidement gagné du terrain, laissant derrière elle, un sillage de souffrances et de décès.
Face à cette urgence sanitaire, Médecins sans frontières (MSF) a décidé d’intervenir pour porter assistance aux populations les plus vulnérables.
Les équipes de MSF, déployées sur place dès le mois d’août, ont rapidement identifié les causes de cette flambée épidémique.
Les conditions de vie précaires des populations vivant à proximité des sites miniers, notamment le manque d’accès à l’eau potable, l’insuffisance des infrastructures sanitaires et les mauvaises pratiques d’hygiène, ont créé un environnement propice à la propagation du choléra.
“Le manque d’eau potable, l’utilisation d’eau des rivières, potentiellement contaminée pour tous les besoins, l’insuffisance des latrines, la défécation en plein air et les conditions d’hygiène rudimentaires, favorisent le développement des maladies d’origine hydrique dont le Choléra, parmi cette population dense, concentrée autour des carrés miniers”, explique Imene Ben Othmen, coordonnatrice de projet de MSF à walikale.
Un afflux massif de patients
Les données recueillies par MSF sont alarmantes : le site minier d’omate, en particulier, est devenu un foyer de l’épidémie, avec une moyenne hebdomadaire de plus de 30 nouveaux cas. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la crise sanitaire qui touche cette région.
Pour faire face à cette situation, MSF a mis en place des centres de traitement du Choléra, et a déployé des équipes mobiles pour atteindre les populations les plus isolées.
En l’espace de deux mois, plus de 300 patients ont bénéficié des soins de l’organisation humanitaire.
Amour Imani Christian