Salama Bybyley, humanitaire de profession et avocate de formation, brise le silence sur un passé marqué par la souffrance et la résilience à travers la publication de deux ouvrages autobiographiques dont « Les mots de mes maux » et « Amour et Croissance« .

Dans son premier ouvrage, « Les mots de mes maux« , Salama Bybylay explique les épreuves endurées au sein d’un mariage qu’elle qualifie de toxique. Elle y décrit une destruction émotionnelle, psychologique et même physique,vécue dans une souffrance silencieuse et invisible.

Son quotidien était alors fait d’angoisse, d’oppression et d’isolement. « La douleur ne se voyait pas, mais elle me rongeait à l’intérieur. Il m’arrivait de ne plus reconnaître la femme que j’étais devenue », confie-t-elle. Ce témoignage est l’exemple vivant de la réalité déchirante de nombreuses femmes, emprisonnées dans des relations destructrices.

Fort de cette expérience, Salama Bybyley appelle les parents à ne plus contraindre leurs filles à demeurer dans des foyers destructeurs, cédant aux pressions sociétales.

« Est-ce que cette société,l’opinion que la société a de toi comme parent,est-elle plus importante que la vie de ta fille ? Non, la réponse est non.Donc pourquoi demander à ta fille de rester dedans ? », s’est-elle interrogée dans un entretien avec nos confrères de la radio Elle fm.

Son second ouvrage, « Amour et Croissance« , est le récit de sa renaissance. « Ce livre raconte mon entre-deux : je ne suis plus là où j’étais, mais je ne suis pas encore là où je veux être. Je suis en chemin, en processus de guérison… », explique-t-elle.

Son objectif n’est pas de se victimiser, mais de sortir du silence, de permettre à d’autres femmes de se reconnaître dans son parcours et de comprendre qu’elles ne sont pas seules.

Fière d’être une survivante, Salama Bybylay rejette toute posture de plainte ou d’apitoiement. « Je ne suis pas une victime. J’ai survécu. Et aujourd’hui, je choisis de transformer ma douleur en force », affirme-t-elle.

Amour Imani Christian