Il est trop tôt de parler d’une solution trouvée entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda sur la tentative de délocalisation du marché local des poissons salés en cité frontalière de Kasindi-Lubiriha pour l’Ouganda voisin. Certains d’entre les habitants de cette cité pensent que l’on ne devrait pas faire participer toute la population de Kasindi en au mouvement de grève déclenché au niveau local le mardi dernier.
Cette grève justifie bien sûr l’indignation de la population contre la mesure brusque prise de façon précipitée par l’Ouganda en bloquant la marchandise qui a sa destination officielle préétablie depuis le Soudan qui ravitaille la RDC en poissons salés sans qu’il y ait des concertations avec le gouvernement Congolais.
LaFortuneRDC.net s’est entretenu ce dimanche 16 juin 2024 avec Kambale Lukendero Maurice, un des notables de la commune rurale de Kasindi, en territoire de Beni. Dans sa lecture, celui-ci pense que ce mouvement de grève endurcie le vécu quotidien de la population. Il parle d’un coup monté en toutes pièces par le gouvernement Ougandais.
“Cette grève n’arrange pas tout le monde. l’Ouganda avait planifié cette maguille depuis lors. Ne pensons pas que la résolution de ce mouvement est du toc au tac. La population est entrain de souffrir doublement en observant ce mouvement de grève “, a-t-il éclairé.
M. Kambale Lukendero Maurice, pour ajouter du piment sur ce dossier économique, opte pour l’obtention d’une “licence commerciale” par les opérateurs économiques. Il reste convaincu que cette dernière accordera le monopole aux opérateurs économiques de la région, l’importation et toute responsabilité des poissons salés à partir du Soudan pour la RDC précisément à Kasindi.
“Nous proposons que les opérateurs économiques de Kasindi par exemple se rendent à Kinshasa pour l’obtention d’une licence commerciale qui les autorisera à importer les poissons salés à partir du Soudan, de la Tanzanie,… jusqu’à à Kasindi. Et avec cette licence commerciale au grand jamais l’Ouganda ne peut en aucun jour stopper tous les véhicules en poissons salés qui auront comme destination officielle la RDC précisément la cité de Kasindi, un cité qui est purement économique “, a-t-il conclu.
Mais quelle est l’importance d’une licence commerciale ?
Une licence commerciale est un permis légal accordé par les autorités gouvernementales qui autorisent une entreprise ou un individu à exercer des activités sur un certain territoire. Il est requis pour le fonctionnement légal et peut être exigé au niveau fédéral, étatique ou municipal selon le type d’entreprise.
En outre, une licence commerciale est importante pour bien plus qu’une simple autorisation légale d’opérer. Cela donne de la crédibilité à votre entreprise, facilite le recouvrement des impôts et garantit que vos activités respectent les normes établies, protégeant ainsi les consommateurs. En outre, une licence d’entreprise est requise dans certaines circonstances pour accéder aux possibilités des secteurs public et privé, telles que les contrats gouvernementaux et les programmes de subventions.
Le respect des obligations légales, telles que l’obtention des licences appropriées, n’est pas seulement une formalité lors du démarrage ou de la gestion d’une entreprise ; c’est une condition préalable essentielle à l’exploitation. Nous expliquons pourquoi les licences commerciales sont si importantes.
Pour rappel, dans les rues et avenues du poste frontalier de Kasindi, l’émotion est vive dans le chef de ses habitants face à l’arrestation soit le blocage des véhicules qui transportent des poissons salés par l’Ouganda, un pays jadis pris en considération de transit pour ce genre de cargaison.
Jusqu’à présent au poste frontalier de Kasindi, les portes qui étaient occupées par les commerçants Soudanais fournisseurs des poissons salés restent fermées.
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) Kasindi par le biais de son Président, Aly Yusufu a communiqué samedi dernier sur l’autorisation de la traversée seulement des vaches, des poissons frais, oignons, tomates, et haricots en provenance de l’Ouganda dans le cadre de soulager tant soit peu la population.
Georges Kizito, à Beni