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Incertitude en Ituri : l’UNADI propose un forum sur la paix et le retour des leaders en exil

Face à l’escalade de l’insécurité en Ituri, marquée récemment par l’entrée surprise des troupes ougandaises au centre-ville de Bunia, l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI) monte au créneau.

À l’issue d’une assemblée extraordinaire tenue mercredi 19 février, cette structure, qui regroupe les 21 communautés de l’Ituri, a lancé un appel pressant au gouvernement congolais, à la communauté internationale et aux forces vives de la province pour une réponse coordonnée et efficace.

Renforcer l’autorité de l’État et les FARDC

L’UNADI a d’abord insisté sur l’urgente nécessité de renforcer l’autorité de l’État en Ituri. Selon l’organisation, l’armée congolaise (FARDC) doit voir ses capacités opérationnelles consolidées pour imposer la paix et protéger les populations civiles, victimes récurrentes des exactions des groupes armés actifs dans la région.

Un forum pour la paix et le retour des exilés

Parmi les propositions phares de l’UNADI figure l’organisation d’un forum de paix inclusif. Ce cadre de dialogue permettrait non seulement d’aborder les « causes profondes » du conflit, mais aussi de faciliter le retour au pays des leaders socio-politique ituriens en exil. L’UNADI estime que leur implication active dans le processus de paix pourrait favoriser une réconciliation durable, et restaurer la confiance au sein des communautés locales.

Concernant la présence militaire ougandaise à Bunia, l’organisation prône un dialogue diplomatique sincère et équilibré entre Kinshasa et Kampala. L’objectif est d’établir une coopération sécuritaire mutuellement bénéfique, tout en évitant toute division ethnique au sein de la population iturienne.

« L’identité iturienne transcende les appartenances ethniques », a souligné l’UNADI, dénonçant fermement les déclarations du général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces ougandaises, prétendant à l’existence d’un soi-disant « peuple ougandophone » en Ituri.

Unité et responsabilité des communautés ituriennes

S’adressant directement aux communautés locales, l’UNADI a exhorté les Ituriens à privilégier l’unité face aux menaces existentielles actuelles. Elle a rappelé que seule une identité collective et inclusive permettrait de surmonter les tensions, et de bâtir une province stable et prospère.

Enfin, un appel ferme a été lancé aux groupes armés, les exhortant à cesser immédiatement les attaques contre les populations civiles, et à respecter leurs engagements pour la paix et la protection des innocents.

Héritier Ramazani

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