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Ituri : deux officiers FARDC condamnés pour complicité « indirecte » dans le massacre de 43 civils à Komanda

La Cour militaire de l’Ituri a rendu dans la soirée du mercredi 15 octobre, un verdict très attendu dans le dossier impliquant deux officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), accusés d’avoir facilité, par leurs agissements, le massacre de 43 civils à Komanda, dans le territoire d’Irumu.

Les deux officiers, le colonel Gère Kengu Justin et le commissaire supérieur adjoint Kangamina Tchabela, étaient poursuivis pour vente illégale de munitions et violation des consignes militaires dans une zone opérationnelle sous tension.

Selon le ministère public, les manquements graves à la discipline et la vente d’armes et munitions à des groupes armés locaux auraient indirectement contribué à l’attaque sanglante perpétrée dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier, lorsque des assaillants ont pris pour cible une église bondée de fidèles à Komanda, provoquant la mort de femmes, d’enfants et d’hommes en prière.

« Ces officiers ont trahi la confiance de la nation et terni l’image de nos forces armées », a déclaré le procureur militaire lors de l’audience finale. « Ils ont préféré le gain personnel à leur devoir sacré de protéger les civils ».

Après plusieurs semaines de débats, la Cour a reconnu les deux prévenus coupables des faits reprochés. Le colonel Gère Kengu Justin a été condamné à 10 ans de servitude pénale principale, tandis que le commissaire supérieur adjoint Kangamina Tchabela a écopé de 7 ans de prison ferme. En outre, le tribunal a ordonné leur radiation immédiate des rangs des FARDC.

Le président du Tribunal militaire a souligné que cette décision visait à rétablir la discipline au sein de l’armée, et à restaurer la confiance du peuple envers ses forces régulières.

« L’armée nationale ne peut pas être un refuge pour des trafiquants d’armes. Elle doit être l’incarnation de l’honneur et du patriotisme », a-t-il martelé.

Présentes lors de l’audience, plusieurs familles de victimes ont exprimé leur satisfaction, tout en réclamant la poursuite des autres complices encore en fuite.

« C’est un premier pas vers la justice, mais nous voulons que tous les responsables soient retrouvés », a déclaré une mère de victime, les larmes aux yeux.

Cette condamnation intervient dans un contexte d’insécurité persistante en Ituri, où les attaques contre les civils continuent malgré la présence des FARDC et de la MONUSCO. Les observateurs estiment que cette décision de justice envoie un signal fort contre l’impunité au sein des forces armées congolaises.

Rédaction

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