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Ituri : le tronçon Apodo-Mambasa, un véritable casse-tête pour les usagers

Le tronçon routier Apodo-Mambasa en province de l’Ituri, est aujourd’hui devenu un enfer pour les usagers. En particulier, les conducteurs de motos-taxis et leurs passagers y vivent un véritable supplice, tant la route est dégradée et jonchée de barrières illégales.

Dans un état de délabrement très avancé, cette route est impraticable pour les véhicules et camions. Seules les motos peuvent encore y circuler, mais au prix d’un parcours parsemé d’embûches. Les usagers dénoncent des tracasseries d’une ampleur rarement vue ailleurs. À chaque kilomètre ou presque, une barrière. On en dénombre une trentaine entre Apodo et Mambasa.

Ces barrières sont tenues par différents services étatiques et paraétatiques : Transcom, DGRPI, SONAS, PCR, FARDC, et même des gardes de parc. Tous sont accusés de rançonner la population. Chaque conducteur de moto doit débourser jusqu’à 30 000 francs congolais par barrière. Les passagers, eux, doivent payer au minimum 2 000 francs congolais pour récupérer leurs pièces d’identité, même si aucune infraction ne leur est reprochée.

La situation est d’autant plus préoccupante que cette zone est dépourvue de réseau téléphonique ou d’accès à Internet, ce qui empêche toute dénonciation rapide des abus. L’isolement des victimes joue en faveur des auteurs de ces pratiques illicites.

Faustin Vahamwiti, défenseur des droits humains au sein du Cercle pour la promotion des droits de l’Homme (CPDH), tire la sonnette d’alarme.

Il appelle les autorités provinciales à démanteler ces barrières qu’il qualifie de « source de souffrance pour la population, au même titre que les groupes armés tels que le M23 et la CODECO ».

Il en invite également aux partenaires du gouvernement et aux bienfaiteurs à s’impliquer dans la réhabilitation de ce tronçon stratégique pour le commerce entre les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Haut-Uélé.

Rédaction

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