Autrefois amis qui s’entraidaient et collaboraient ensemble pour reprendre le sens de la patrie à travers la province par son projet d’éveil patriotique, les leaders des jeunes Ituriens se lancent dans un ping-pong incroyable, où une structure est même citée pour présumée collaboration avec les rebelles du M23.
Tout a commencé lors de la campagne sur l’éveil patriotique, lancée en novembre 2024 sous le haut patronage de la Première ministre, Judith Suminwa.
Cette campagne, chapeautée par Gislain Atiaboli, ambassadeur des droits des enfants en RDC et accompagné par le gouvernement provincial, avait comme objectif de sensibiliser la couche de la jeunesse sur l’amour de la patrie, l’unité et de la conscientiser à faire front pour barrer la route aux agresseurs du M23.
Cette campagne avait réuni les différents mouvements et structures juvéniles de la province, et devait se répandre dans tous les cinq territoires que compte la province de l’Ituri. Tout semblait aller bien, jusqu’à ce que le Conseil provincial de la jeunesse veuille prendre le bâton de direction, chose qui n’a pas été facile jusqu’à se retirer du consortium.
Début du conflit
Quand le Conseil provincial de la jeunesse (CPJ) s’est retiré en période où la Première ministre était en mission d’évaluation de l’état de siège en Ituri, une somme d’argent équivalente à 5 mille dollars a été remise pour les jeunes par la cheffe du gouvernement, et le partage n’a pas été équitable. Ce fut un autre conflit, nous renseignent certaines sources de la jeunesse.
Les structures qui évoluaient au début en consortium, ont commencé à contacter les autorités chacune dans son coin, en s’accusant mutuellement sur ce qui freine l’évolution de ce projet qui jusqu’ici, n’a été effectué qu’à Mambasa, seul territoire sur les cinq.
Accusation de présumer collaboration avec le M-23
La durée du projet de sensibilisation sur l’éveil patriotique étant prévue pour trois mois, la première mission a été effectuée à Mambasa avec succès, quelques jours après le lancement du projet par la ministre en charge de la jeunesse.
Près de deux mois se sont écoulés et aucune autre mission n’a été effectuée dans d’autres territoires, comme prévu.
Ce fut le début des accusations de part et d’autre. Pendant ce temps, le fameux rapport publié par des experts des Nations-unies accusait les acteurs politiques de présumées collaborations avec le M-23.
Le nom du Conseil provincial de la jeunesse fut également cité
Eugénie Fwambe, présidente par intérim de cette structure, a rejeté toutes ces accusations, et a appelé les autorités à mener les enquêtes.
Aura-t-il un espoir de paix en Ituri alors que chaque jour la situation devient de plus en plus complexe?
En conclusion, sans compréhension, entraide, unité, repentance, pardon et l’effort commun de la jeunesse, l’espoir est perdu, car la même jeunesse censée collaborer pour le retour de la paix, commence le jeu de ping-pong.
Comme dit l’écrivaine Emmanuella Salama dans son livre « Ensemble, nous pouvons aller loin« , c’est ce que doit aussi faire la jeunesse iturienne pour pallier le problème sécuritaire dans cette province, affectée par des menaces des groupes armés locaux et étrangers, au lieu et à place de mésentente.
La Rédaction