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Ituri : prophétie et insécurité, deux facteurs de hausse de la mortalité infantile

À l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, célébrée chaque 5 mai, les professionnelles de santé en blouses roses se sont réunies en ville de Bunia pour faire entendre leur voix.

Cette année, la célébration s’est tenue sous le thème : « La sage-femme, indispensable dans chaque crise ». Une opportunité pour ces femmes de mettre en lumière les défis qui minent leur profession, et les conditions de santé maternelle dans la province de l’Ituri.

Au cœur des discussions, l’insécurité persistante dans la région, mais aussi l’influence néfaste de certaines pratiques religieuses.

Selon Buma Reta, présidente des sages-femmes en Ituri, ces deux facteurs contribuent significativement à l’augmentation du taux de mortalité infantile dans la province.

« Il y a des femmes qui meurent avec leurs bébés parce qu’elles n’ont jamais été en consultation prénatale. On leur fait croire que seule la prière peut garantir un bon accouchement. C’est inacceptable », déplore-t-elle, appelant à la responsabilité des leaders religieux.

Pour les sages-femmes, la solution passe par une meilleure sensibilisation des communautés à l’importance des soins médicaux avant, pendant et après la grossesse. Elles insistent aussi sur le renforcement de leurs compétences professionnelles comme levier essentiel pour sauver des vies.

Dans un contexte marqué par les violences armées, les déplacements de population et la pauvreté, les sages-femmes se présentent comme un pilier crucial du système de santé local. Leur appel est clair : elles demandent plus de soutien, plus de sécurité et surtout, plus de collaboration avec les acteurs sociaux et religieux pour garantir des naissances dans la dignité et en toute sécurité.

Héritier Ramazani

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