La situation sécuritaire demeure extrêmement préoccupante dans le groupement de Bakaheku, chefferie de Babila-Babombi en territoire de Mambasa (Ituri), à la suite de violents affrontements opposant depuis trois jours emtre deux groupes armés : le Front populaire du peuple (FPP), dirigé par Kabidon, et l’Union du peuple pour la libération du Congo (UPLC), menée par le général autoproclamé Mayani.
Selon des sources locales recueillies par la Convention pour le respect des droits humains (CRDH/Mambasa), les hostilités ont commencé lundi dernier dans les environs de Bilulu, se sont poursuivies mardi à Makumo, et ont culminé mercredi 23 juillet dans la localité de Kumbukumbu.
Ces combats ont semé la panique parmi les habitants, provoquant un déplacement massif des civils vers des zones jugées plus sûres.
« Le groupement Bakaheku est actuellement une zone sous influence des miliciens dits Wazalendo. Aucune présence effective de l’État n’y est visible, ce qui favorise l’impunité et la loi des armes », déplore Ram’s Malikidogo, coordonnateur de la CRDH/Mambasa, dans une déclaration à la presse.
Face à cette recrudescence de la violence armée, la CRDH appelle le gouvernement congolais à s’impliquer de toute urgence pour imposer un cessez-le-feu entre les groupes rivaux, restaurer l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national, et protéger les civils pris au piège.
Les populations du groupement Bakaheku, soumises depuis plusieurs années aux exactions de groupes armés, continuent de payer le lourd tribut de l’insécurité et de l’absence de l’État.
Rédaction