La question du maintien, requalification ou levée de l’état de siège revient sur la table avec l’annonce de la venue d’une délégation du Gouvernement congolais dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, pour une évaluation.
Madame Nelly Kyeya, cadre du parti politique Ensemble pour la République, parti de l’opposition voit l’arrivée de la Première ministre comme un « non événement ». « On en a vu autant de visites d’évaluation et qui n’ont rien apporté comme résultat », s’attriste l’ancienne candidate députée nationale dans la circonscription électorale de la ville de Goma.
Pour elle, la délégation ne vient qu’écouter les doléances, « sans tenir compte des considérations, des points de vue de la communauté ». Elle affirme que les points de vue contraires exposent les auteurs aux « menaces », de « blacklist » voire à la prison, avec une « série d’infractions vous collées dessus ».
« L’état de siège est un étouffement ». Madame Nelly Kyeya indique que cette mesure bloque toutes les activités, notamment politique, ce qui ne permet pas la réalisation des cahiers de charge auprès de la population. « La démocratie est étouffée ». Elle évoque le nombre de personnes arrêtées en raison de leurs positions jugées « hostiles » à l’état de siège.
« L’armée doit travailler pour l’intégrité, elle doit se battre », tout en signifiant que « l’armée n’a pas besoin d’un état spécifique. On n’a pas besoin d’appeler cette province « état de siège » pour prouver que l’armée est en train de travailler », insiste-t-elle.
Madame Nelly Kyeya invite le Président Félix-Antoine Tshisekedi à prendre des mesures qui s’imposent pour permettre aux Forces armées de la République démocratique du Congo de ne se focaliser que sur les opérations militaires, tenant compte des points de vue émis par les différentes couches sociales.
La Rédaction