Dans le cadre d’attirer l’attention sur les solutions durables pour faire face à la situation de crise liée aux mouvements des populations engendrés par le conflit armé, la violence et l’insécurité qui sévissent dans une partie de la province du Nord-Kivu, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’ambassade de la Suède ont organisé à Goma, un forum d’échange sur les Nexus HDP.
Au cours de ces échanges, les acteurs de la société civile, des humanitaires et le gouvernement provincial ont longuement débattu sur la situation des réfugiés internes et externes.
Dans ces assises, il a été démontré que le Nord-Kivu a enregistré jusqu’au 31 mai 2024, 2.794.719 en situation de déplacement interne dont 65% vivent en famille d’accueil, 31% dans des sites gérés et 4% dans des sites non gérés.
Il a été également signifié que le chiffre des déplacés internes est de 1.339.091 dont la majorité est enregistrée dans le territoire de Beni, Rutshuru et Masisi.
Face à ces chiffres très alarmants qui dressent aussi un tableau sombre de la situation, les acteurs présents dans ce forum, ont montré leur ferme détermination à œuvrer pour contribuer tant soit peu, à l’amélioration des conditions des réfugiés.
Pour Placide Nzilamba, secrétaire technique du cadre de concertation de la société civile du Nord-Kivu, ce forum revêt un caractère très important, pour trouver solution aux mouvements des populations, liés aux conflits armés.
« C’est la lecture d’un engagement de tous les acteurs qui sont bien déterminés pour travailler au côté des autorités étatiques, afin de trouver solution à ces mouvements des populations lié aux conflits armés », a-t-il laissé entendre.
Pour M. Patrick, chef de bureau du PNUD à l’Est de la RDC, le temps a été trouvé pour discuter sur une thématique très importante pour la province du Nord-Kivu. Pour lui, le fait d’avoir échangé sur les perspectives, les attentes, les compréhensions, les enjeux, les défis vécus par les bénéficiaires est une satisfaction.
Signalons que la province du Nord-Kivu connait une dynamique des conflits armés, qui semble s’éterniser au fil des années et est alimentée par des facteurs liés à l’accès aux ressources naturelles, aux questions identitaires et de gouvernance, au contrôle de terre et aux dynamiques régionales complexes.
Jonas Kasula, reporter occasionnel