La question du fédéralisme est devenue le sujet principal en République démocratique du Congo ces derniers jours, en raison des conflits récurrents dans l’Est. Jean-Paul Waitswalo, notable du Nord-Kivu adhère à l’idée, l’estimant la bienvenue pour l’ensemble de la RDC.
MESSAGE DE SOUTIEN AU FÉDÉRALISME EN RDC – POUR LE KIVU ET POUR LE CONGO
Je suis de ceux qui croient fermement que le fédéralisme doit être au cœur de la réforme politique et institutionnelle de notre pays.
Si un jour la Constitution de la République Démocratique du Congo devait être révisée, ce point doit être primordial. Pourquoi ? Parce que le système actuel, hyper-centralisé, a montré ses limites. Il est lent, inefficace, déconnecté des réalités locales et incapable de répondre rapidement aux urgences des provinces, notamment celles du Kivu – Nord et Sud, et Maniema – où l’insécurité est devenue permanente.
Pendant que le sang coule à l’Est, Kinshasa tarde à agir, engluée dans une lourde machine administrative. Chaque jour de silence ou d’attente bureaucratique est une vie de plus perdue, un village de plus détruit, une famille de plus brisée.
Le fédéralisme, ce n’est pas la division du pays. C’est l’outil moderne d’unité dans la diversité. C’est :
• Une sécurité gérée localement, avec des forces enracinées dans le terrain ;
• Une gestion autonome des ressources, pour que les richesses du sol profitent à la population ;
• Un développement local rapide et pertinent, loin des lenteurs de la capitale ;
• Une légitimité accrue des autorités provinciales, proches et responsables devant leur peuple.
Le fédéralisme, c’est faire confiance à chaque province pour prendre en main son avenir, dans un cadre national fort et juste. Le Congo ne pourra jamais se développer tant que ses régions restent assistées, oubliées ou négligées.
Si nous voulons bâtir un Congo fort, moderne et pacifié, nous devons réécrire notre organisation territoriale et y inscrire le fédéralisme comme pilier.
Je soutiens cette vision. Pour le Kivu. Pour la paix. Pour le développement réel de notre nation.
Jean-Paul Waitswalo
La Rédaction