Les vendeuses de haricots du marché central de Bunia, en Ituri, dénoncent des tracasseries orchestrées par certains services étatiques aux frontières et sur les routes commerciales. Dans une interview accordée à notre rédaction ce heudi 16 janvier 2025, ces commerçantes pointent du doigt des pratiques qu’elles jugent « abusives » et « pénalisantes » pour leur activité.
Selon leurs témoignages, des services tels que la DGRPI, le SQAV, l’OCC et d’autres imposent des taxes répétitives et exorbitantes, allant de 900 francs congolais à 300 dollars à différents points : aux frontières de Tchomia, Kasenyi, Mahagi, sur les routes, ainsi qu’au centre-ville de Bunia. Pire encore, ces prélèvements s’effectuent souvent sans délivrance d’attestation de paiement, laissant ces commerçantes dans l’incapacité de contester ou de justifier les sommes versées.
« Nous sommes fatiguées de payer plusieurs fois les mêmes taxes. Ces pratiques nous empêchent de travailler correctement, et réduisent nos bénéfices. Comment survivre dans ces conditions ? », déplore l’une des vendeuses, visiblement exaspérée par la situation.
Malgré les multiples tentatives de contact, les services mis en cause n’ont pas souhaité réagir à ces accusations, préférant garder le silence face à ces plaintes répétées.
Cette situation suscite une vive inquiétude parmi les commerçantes, qui appellent les autorités compétentes à intervenir pour mettre fin à ces pratiques qu’elles qualifient de « tracasseries inutiles ».
Ce dossier reste à suivre. Néanmoins, les voix s’élèvent déjà pour réclamer plus de transparence dans la gestion des taxes et la protection de petits commerçants qui, selon elles, portent le poids d’une pression fiscale injustifiée.
Héritier Ramazani