La Convention pour le respect des droits humains, CRDH antenne de Mambasa, tire la sonnette d’alarme face à une situation sécuritaire préoccupante dans le groupement Bakaheku, en chefferie des Babila Babombi, territoire de Mambasa, en Ituri.

Dans une déclaration, l’organisation dénonce la présence d’un groupe armé composé de membres de la communauté pygmée. Selon la CRDH, ce groupe serait impliqué dans de nombreuses exactions : violences meurtrières, pillages de biens civils, incendies de maisons et déplacements forcés de populations.

« Ces actes compromettent la stabilité de toute une région. Les populations vivent dans la peur, et certaines ont déjà fui leurs villages. Il est urgent que l’État assume sa responsabilité de protéger les civils », a déclaré Ram’s Malikidogo, coordonnateur de la CRDH/Mambasa.

La situation serait particulièrement tendue dans plusieurs localités environnantes, où les activités agricoles et commerciales sont quasiment paralysées. Des témoins parlent d’un climat de terreur qui règne dans la zone, marqué par des barrages illégaux érigés par ces miliciens, qui rançonnent les passants.

La CRDH appelle les autorités civiles et militaires à une action immédiate et ciblée, afin de désarmer ces éléments et rétablir l’ordre public. Elle exhorte également les services de sécurité à adopter une approche respectueuse des droits humains dans toute éventuelle opération de pacification.

L’organisation recommande par ailleurs l’ouverture d’une enquête judiciaire pour établir les responsabilités, et traduire les auteurs de ces actes en justice.

En attendant, les populations affectées continuent de fuir vers des zones plus sûres, aggravant une crise humanitaire déjà préoccupante dans le territoire de Mambasa. La CRDH invite les organisations humanitaires à se mobiliser pour venir en aide aux déplacés, dont beaucoup vivent sans abri ni assistance.

Rédaction