Acceuil Contacts A propos

Faites une recherche sur le média de la communauté...

Ituri : Thomas Lubanga et ses alliés officialisent la « Convention pour la révolution populaire »

Thomas Lubanga et ses partisans ont annoncé lundi 10 mars à Kampala (Ouganda), la création d’un mouvement politico-militaire baptisé « Convention pour la révolution populaire » (CRP).

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction mardi, les fondateurs du mouvement dénoncent ce qu’ils qualifient d’asservissement systématique du peuple iturien. Ils accusent certaines autorités d’exploiter les tensions communautaires à des fins politiques et économiques, en appliquant une stratégie qu’ils résument par l’adage : « Diviser pour mieux régner ».

Une dénonciation de l’insécurité et de la gouvernance en Ituri

Le document, signé par Thomas Lubanga Dyilo, ex-chef de guerre, brosse un tableau alarmant de la situation sécuritaire en Ituri. Selon ses auteurs, la province est en proie à une insécurité chronique entretenue par des intérêts obscurs, entraînant ce qu’ils décrivent comme une « balkanisation humaine », voire une déshumanisation des Ituriens.

Ils reprochent au gouvernement de fermer les yeux sur les exactions de groupes armés tels que CODECO et ADF-MTM, responsables de massacres quotidiens ciblant principalement des civils, notamment des femmes et des enfants.

En plus de la crise sécuritaire, les signataires fustigent une gouvernance corrompue et prédatrice. D’après eux, l’Est du pays, en particulier l’Ituri, subit un système où le vol, les détournements et l’impunité sont devenus la norme, avec un pouvoir largement dominé par des acteurs politiques venus de l’Ouest du pays.

Face à ce qu’ils considèrent comme l’inaction de l’État, plusieurs figures ituriennes se seraient réunies les 6 et 7 janvier 2025 à Kampala pour analyser la situation sécuritaire. Convaincus que les institutions en place ont échoué à rétablir l’ordre, ils estiment qu’une révolution populaire est la seule voie pour garantir la sécurité et la justice en Ituri.

C’est dans ce contexte qu’ils ont officialisé la « Convention pour la révolution populaire » (CRP), un mouvement politique accompagné d’une branche armée, les « Forces pour la révolution populaire » (FRP), avec pour objectif déclaré de reprendre leur destin en main.

Interrogé par notre rédaction, le porte-parole de l’armée en Ituri n’a pas souhaité commenter l’apparition de ce mouvement, dont la création suscite des inquiétudes quant à une éventuelle recrudescence des violences dans la province.

Sur le plan militaire, la CRP regrouperait plusieurs factions armées, notamment Zaïre, CODECO, Chini Ya Tuna, UPB, ALPC, FRPI et FPIC.

Rédaction

PARTAGER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *