Dans la nuit du samedi 18 à ce dimanche 19 janvier, une arme du type AK-47 a été découverte par des enfants, qui jouaient dans le site des déplacés de Bushagala, situé dans le groupement Munigi, territoire de Nyiragongo, dans le Nord-Kivu.
Informée, la Police nationale Congolaise (PNC) s’est rapidement rendue sur le lieu pour récupérer l’arme. Cet incident met en évidence les failles sécuritaires dans des camps, où la présence d’armes représente une menace directe pour des populations déjà vulnérables.
Un appel à des mesures sécuritaires renforcées
Thierry Gasisiro, défenseur des droits humains et sécuritaire de la société civile à Nyiragongo, exhorte les autorités à prendre des mesures concrètes pour sécuriser les camps de déplacés, notamment par l’intensification des patrouilles nocturnes et la mise en place de couvre-feux.
« Les camps de déplacés doivent être des lieux de refuge et de sécurité. Il est impératif que les autorités prennent leurs responsabilités pour protéger ces populations fragilisées », a-t-il déclaré.
Mobilisation des déplacés pour une sécurité collective
Thierry Gasisiro a également souligné l’importance d’une participation active des déplacés dans la lutte contre l’insécurité. Il les a appelés à signaler tout comportement suspect ou inhabituel aux autorités compétentes. « La sécurité est l’affaire de tous. La vigilance des communautés déplacées est essentielle pour prévenir de telles situations », a-t-il ajouté.
Cet incident révèle les nombreux défis auxquels fait face le Nord-Kivu, une région marquée par une instabilité chronique due aux conflits armés. La découverte de cette arme à Bushagala met en lumière l’urgence de renforcer les mesures sécuritaires dans les camps de déplacés, pour éviter de nouvelles menaces.
Les autorités locales se trouvent désormais sous pression pour agir rapidement, et restaurer un climat de confiance parmi les déplacés. Cet événement rappelle que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, souvent les premières victimes des violences dans ces zones fragiles.
Bahati Amuli Faustin