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RDC : Jean-Paul Ngahangondi met en exergue le « silence complice » des leaders politiques Nande face à la détention de Jonas Kasimba

Le député provincial honoraire et coordonateur national de l’organisation de défense des droits de l’homme CRDH, alerte sur l’arrestation et la détention répétées de l’homme d’affaires et acteur politique Nande Jonas Kasimba, et dénonce une attitude jugée « complice » de la part des leaders politiques de sa propre communauté.

Jean-Paul Ngahangondi pointe du doigt une possible instrumentalisation de la justice à des fins financières et politiques, ainsi que des rivalités intestines au sein de la communauté Nande.

Jonas Kasimba, connu pour ses actions philanthropiques, a été arrêté une première fois et a passé près de dix mois dans les geôles de la DEMIAP à Kinshasa, sans que les motifs de son arrestation ne soient clairement établis, une procédure que le député honoraire qualifie de symptôme de la dégradation de la situation des droits humains sous le régime du président Félix Tshisekedi, dont les promesses de respect des droits humains semblent, selon lui, s’éloigner de la réalité.

Jean-Paul Ngahangondi précise que quelques semaines à peine après sa libération, Jonas Kasimba a été de nouveau arrêté, il y a près d’un mois par des éléments proches de Jacques Tshisekedi, membre du clan présidentiel. Les raisons de cette nouvelle arrestation demeurent une fois de plus, obscures.

Selon ses enquêtes, Jonas Kasimba serait détenu dans un cachot du Palais de marbre sous le contrôle direct de Jacques Tshilombo, et privé de tout contact avec sa famille et ses avocats, ce qui constitue un véritable calvaire et mépris flagrant des droits fondamentaux garantis par les textes juridiques nationaux et internationaux.

Face à cette énigme judiciaire, Jean-Paul Ngahangondi avance deux hypothèses pour expliquer le sort de Jonas Kasimba : la première met en cause une possible escroquerie orchestrée par certains responsables des services de renseignement et des membres du clan Tshisekedi. Il révèle que lors de sa première détention, des individus se présentant comme proches du Chef de l’État auraient extorqué d’importantes sommes d’argent à Jonas Kasimba, en échange de promesses de libération. Des responsables de la DEMIAP auraient également exigé des paiements pour sa remise en liberté.

L’hypothèse soulevée est que ceux qui n’auraient pas bénéficié financièrement de cette première libération, pourraient avoir instrumentalisé une nouvelle affaire pour procéder à cette seconde arrestation, motivée par des visées pécuniaires sur la fortune considérable de l’homme d’affaires.

La seconde hypothèse se penche sur les dynamiques internes de la communauté Nande. Jean Paul Ngahangondi souligne une transformation de l’engagement politique au sein de cette communauté. Autrefois davantage tournée vers l’agriculture et le commerce, la nouvelle génération Nande s’investit de plus en plus en politique, créant un climat de rivalité où les acteurs se perçoivent mutuellement comme des adversaires à éliminer.

Il renchérit que l’arrivée de Jonas Kasimba, un homme d’affaires prospère sur la scène politique avec son parti « ACIDIP », aurait pu être perçue comme une menace par des politiciens Nande établis, les incitant à adopter une stratégie d’éviction. Ngahangondi va jusqu’à comparer la politique au sein de la communauté Nande à de la « sorcellerie », soulignant l’intensité des luttes de pouvoir.

Le député provincial honoraire, Jean Paul Ngahangondi incrimine le silence complice des leaders politiques Nande qui, selon lui, préfèrent ne pas intervenir en faveur de Jonas Kasimba, le considérant comme un rival politique potentiel.

Tout en insistant sur le fait que Jonas Kasimba ne doit pas rester un détenu du clan Tshilombo comme si la justice était absente dans le pays, il exige une implication immédiate des organisations non gouvernementales de défense des droits humains nationales et internationales, ainsi que du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme, BCNUDH dans ce dossier.

Amour Imani Christian

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