Acceuil Contacts A propos

Faites une recherche sur le média de la communauté...

Ituri : la société civile de Mahagi interpelle les autorités sur la recrudescence de l’insécurité

Face à la montée inquiétante de l’insécurité dans le territoire de Mahagi en Ituri, la société civile locale et les forces vives sortent de leur silence. Dans une déclaration commune lue ce jeudi 15 mai devant la presse, les forces vives se disent « indignées » par la détérioration de la situation sécuritaire, et dénoncent l’inaction persistante des autorités compétentes, malgré l’état de siège encore en vigueur dans la province.

Marquée par des cas récurrents de vols à main armée et de cambriolages, la zone semble livrée à elle-même, selon les signataires du document. « La situation est chaotique. Les citoyens ne dorment plus tranquilles. L’insécurité devient presque banalisée », a déclaré Deogratias Udubowar, vice-coordonnateur de la société civile de Mahagi, lisant la déclaration publique.

Dans ce document, neuf cas concrets d’actes criminels ont été recensés ces derniers jours, en plus de plusieurs incidents isolés non répertoriés.

Pour la société civile, ces chiffres traduisent un profond malaise sécuritaire, et un dysfonctionnement criant des dispositifs censés protéger les civils.

Les forces vives appellent à une réponse urgente et coordonnée des autorités tant militaires que civiles. Plusieurs recommandations ont été émises, notamment :

– Le redéploiement stratégique des forces de sécurité dans les zones les plus touchées ;

– L’ouverture d’enquêtes sur les actes déjà signalés, avec sanctions exemplaires à l’appui ;

– Le renforcement du renseignement communautaire pour anticiper les actions criminelles ;

– La tenue régulière de dialogues sécuritaires entre population, autorités locales et services de sécurité.

Ce cri d’alarme intervient dans un contexte de méfiance croissante des populations envers les institutions. Dans plusieurs quartiers, la peur s’installe, et avec elle, la tentation de se faire justice soi-même.

En attendant une réaction concrète des autorités, la société civile affirme maintenir la pression et promet d’intensifier son plaidoyer, jusqu’à ce que la sécurité revienne durablement à Mahagi.

Rédaction

PARTAGER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *