À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, célébrée le 02 novembre de chaque année, le Réseau des journalistes d’investigation en République démocratique du Congo (REJI-RDC) annonce la condamnation du meurtrier du journaliste Fidèle Kitsa, assassiné en Ituri en 2024.
Le militaire Adumani Apaiso a été reconnu coupable et condamné à quinze (15) ans de prison par le Tribunal militaire de garnison de Bunia. Après plus d’une année d’audiences, la Cour a également ordonné qu’il verse une amende ainsi qu’une indemnité à la famille du défunt, en guise de réparation des préjudices subis.
Selon le REJI-RDC, cette décision marque une étape importante dans la lutte contre l’impunité des crimes commis à l’encontre des journalistes en RDC. La cellule juridique du REJI-RDC, en partenariat avec le Collectif des femmes journalistes (CFJ), qui représente la famille de la victime depuis plus d’un an, salue le verdict rendu par la justice militaire.
« Cette condamnation est une victoire pour la vérité et la justice, mais aussi un signal fort adressé à tous ceux qui s’en prennent aux professionnels des médias », souligne le communiqué du REJI-RDC.
Le réseau appelle toutefois les autorités judiciaires à veiller à l’exécution effective du jugement, afin que cette décision ne reste pas lettre morte et que la famille du journaliste obtienne réellement réparation.
Cette affaire intervient dans un contexte où la liberté de la presse en RDC continue d’être mise à rude épreuve, notamment dans l’Est du pays, où plusieurs journalistes ont été victimes de menaces, d’arrestations arbitraires ou de violences.
En cette journée internationale dédiée à la justice pour les journalistes, le REJI-RDC réaffirme son engagement à poursuivre la lutte pour la protection des professionnels des médias et la fin de l’impunité pour les crimes commis contre eux.
Héritier Ramazani